Le secteur dattier constitue l’un des piliers de l’agriculture en Tunisie. En 2006, il a participé à la réalisation de 5 % de la production agricole globale et a fourni 12 % des exportations agricoles d’où l’importance de son rôle dans les domaines de l’emploi et du développement régional. La mission de contrôle s’est intéressée à cette activité économique dans les gouvernorats de Tozeur, Kebili, Gafsa et Gabès.

 

            1- La production

 

La productivité des palmiers dattiers n’a pas évolué depuis la mise en œuvre du plan de développement du secteur. Stagnant à une moyenne de 37 kg par palmier dattier, le rendement atteint le niveau de 100 kg par palmier dattier dans certaines exploitations.

 

Au niveau des techniques culturales, il a été constaté que les plantations autorisées ne sont pas suffisamment alimentées en eau en raison de la raréfaction des ressources hydriques,

 

Par ailleurs, les réalisations concernant le travail du sol sont demeurées limitées. A titre d’exemple, elles ont concerné 24,5% de la superficie totale des plantations du gouvernorat de Tozeur en 2006.

 

Sur un autre plan, le taux d’infestation par la pyrale des dattes, suite à la récolte et durant la période de stockage, pourrait être abaissé en dessous de 20%  par l’intensification du nettoyage des palmeraies.

 

Au cours des deux dernières décennies, le phénomène des feuilles cassantes s’est fortement amplifié. Les recherches ne sont pas encore parvenues à déterminer la cause principale de cette maladie ni les moyens pour l’éradiquer. Cette situation nécessite la réalisation d’une nouvelle enquête sanitaire des oasis.

 

2- Encadrement

 

En matière de formation de base, il a été relevé que la phoeniciculture n’est pas dispensée en tant que spécialité indépendante.

 

3- La commercialisation intérieure et la transformation 

 

Les collecteurs de dattes ne respectent pas toujours les dispositions du cahier des charges relatif au commerce de distribution des dattes et les quantités consommées localement ne sont pas toujours commercialisées à travers les marchés de gros, ce qui nécessite l’intensification des opérations de contrôle des circuits de distribution. En outre, eu égard aux quantités commercialisées, les opérations de contrôle de la qualité des dattes conformément à la norme tunisienne demeurent limitées.

 

Par ailleurs, l’activité de transformation devrait favoriser la création d’un plus grand nombre de projets en vue de valoriser les résidus des dattes dont les quantités dépassent 15 % de la production totale.

 

4- L’exportation

 

5 pays seulement absorbent 78% des exportations tunisiennes. Il a été constaté dans ce cadre, l’absence de campagnes publicitaires pour la promotion des produits tunisiens visant de nouveaux débouchés tels que les pays Scandinaves et ceux du             Sud-est asiatique ainsi qu’un manque de diversification des produits exportés principalement constitués de « Deglet Nour ».

 

Par ailleurs, 24 unités de conditionnement ont adhéré au programme national de mise à niveau de l’industrie et ont réalisé un taux d’investissements de 13,77 %. Deux de ces unités, sur les huit ayant participé au programme national de la qualité, ont obtenu l’accréditation.